Il devait être dans les alentours de 17 heures, il commençait à faire nuit et j'avoue que je m'ennuyais comme pas possible... J'avais finit les cours depuis plusieurs heures déjà et avais fait tous mes devoirs. J'avais ma chaise à roulette à côté de la fenêtre pour pouvoir observer dehors, mon front contre la vitre. Ma respiration lente et régulière crée de la buée sur le carreaux qui devient bien vite blanc. N'en pouvant plus de rester cloîtrer dans ma chambre, je sortis des dortoirs et de Pumkingdom. Pour me diriger vers un parc au hasard dans la ville. Shark, lui, restait dans les parages, surement en train de me surveiller je-ne-sais-où.

J'avais pris soin de prendre mon MP3, glissant les écouteurs dans mes oreilles, je me mis à courir dans les rues, telle la joggeuse que je n'étais pas. Mes cheveux que j'avais attachés en queue de cheval, se balançaient de droite à gauche au rythme de ma course. Sans m'en rendre compte, je fus rapidement amenée loin par mes jambes. Étant donné qu'ill y avait beaucoup de monde... Beaucoup trop de monde au parc, je fis demi tour. Tant pis, cela écourterait ma sortie mais j'avais envie de rester dans un endroit calme. Je trouverais bien.

Le retour se passa sans "encombre", quoi qu'un peu essoufflée. Je finis de monter les escaliers du pensionnat en faisant une pause toutes les quatre marches, nul doutes que je ne serais jamais une grande sportive... Arrivée dans le couloir des dortoirs, je vis de loin le grand requin bleu et blanc qu'était Shark, mon deamon m'avait attendu, pour une fois qu'il ne m'avait pas suivie... Je ne pus m'empêcher de sourire, le rejoignant, me mettant à me promener un peu au hasards dans les couloirs de Pumpkingdom, le requin ne disait rien il n'avait jamais été un grand bavard c'est donc dans le silence que ce fit cette "balade". Au bout de quelques minutes, je trouvais des escaliers que je n'avais jamais vu auparavant. Ou alors je m'étais perdue encore une fois.

Ma nature curieuse prit le dessus et je commençais à monter les marches, celles-ci me menèrent au toit du pensionnat. Je me hissais sur celui-ci, prenant garde à ne pas glisser et tomber. Une rafale de vent violente manqua de me faire chuter mais je réussis, non sans mal, à venir m'assoir sur le bord du toit, les jambes pendantes dans le vide. Une autre fit voler mes cheveux et emporta mon élastique. Je soupirais, tant pis... Regardant le ciel. D'ici, il y avait une vue magnifique sur tous celui-ci, pratique pour venir voir les étoiles lors des nuits d'été. Lâchant un soupire d'aise, le silence fut brisé par un bruit pas loin de moi. Regardant rapidement à ma droite et à ma gauche, personne. Me levant, je constatais qu'il y avait moins de vent et remarquais quelqu'un qui c'était assit de l'autre côté du toit. J'hésitais à venir vers cette personne. Et si elle avait envie d'être seule ?